Comme nous l'avons exploré dans notre article sur la définition du burnout, ce phénomène n'est pas une problématique individuelle, mais bien une responsabilité organisationnelle.
Selon le baromètre Empreinte Humaine et OpinionWay publié en septembre 2024, 30 % des actifs français ont déjà été en burnout modéré ou sévère au moins une fois au cours de leur carrière. Ce chiffre est en constante augmentation, reflétant une détérioration préoccupante de la santé mentale au travail.
Face à cette situation alarmante, chez moka.care, nous nous engageons à accompagner les entreprises vers un objectif ambitieux : zéro burnout.
Bien que le burnout soit complexe à identifier, il est possible de se former pour devenir acteur de sa prévention. Quelles actions concrètes les organisations peuvent-elles mettre en place pour atteindre cet objectif ?
Dans cet article, Sylvie Chauvin, forte de ses 30 ans d'expérience en tant que psychologue spécialiste du burnout et ancienne DRH, partage ses recommandations pour prévenir efficacement l'épuisement professionnel au sein des équipes.
Le sentiment d’appartenance joue un rôle clé dans la prévention du burnout. Favoriser des échanges réguliers entre collaborateurs et renforcer la cohésion d’équipe permet de créer un environnement de travail plus soutenant et bienveillant. Un collectif soudé aide à identifier plus rapidement les signes de fatigue ou d’épuisement et offre un espace où chacun peut trouver du soutien.
Pour aller plus loin, il est essentiel d’adopter le concept de sécurité psychologique, développé par Amy Edmondson, professeure de leadership et management à la Harvard Business School. Dans son ouvrage The Fearless Organization (2018), publié en France sous le titre L’entreprise sereine (2021), elle explique que les employés doivent se sentir en confiance pour exprimer leurs idées, poser des questions et signaler des erreurs sans crainte d’être jugés ou sanctionnés.
Un environnement psychologiquement sécurisant repose sur une notion essentielle : le droit à l’erreur. Pouvoir reconnaître une erreur et en parler ouvertement est un signe que l’on se sent en confiance au sein de l’organisation. À l’inverse, dans une culture où les erreurs sont pointées du doigt ou sanctionnées, les collaborateurs peuvent développer du stress, de l’auto-censure et, à terme, un risque accru d’épuisement professionnel.
En renforçant la sécurité psychologique, les entreprises créent un cadre de travail plus sain, où chacun peut s’épanouir, prendre des initiatives et éviter l’accumulation de stress menant au burn-out.
L’un des leviers clés pour être performant sans s’épuiser repose sur le concept de co-drive, développé par la psychologue Merete Wedell-Wedellsborg. Ce principe part d’un constat simple : travailler avec et pour les autres ne favorise pas seulement la coopération, mais améliore aussi le sentiment d’efficacité professionnelle.
En d’autres termes, un manager qui s’appuie sur l’intelligence collective et apprend à lâcher prise sera non seulement plus performant, mais contribuera également à réduire le stress et l’épuisement au sein de son équipe.
Merete Wedell-Wedellsborg explique qu’un bon manager ne doit pas fonctionner en ego-drive (compter uniquement sur ses propres capacités) mais en co-drive (s’appuyer sur la dynamique collective).
Le co-drive va au-delà du travail en équipe : il s’agit d’un état d’esprit dans lequel le manager priorise les besoins et la progression de son équipe avant son propre contrôle sur les tâches. Cela implique un changement de posture pour éviter le micro-management, favoriser l’autonomie et préserver l’énergie de tous.
Soyez énergisant, pas simplement énergique : un bon manager ne doit pas transmettre un sentiment d’urgence permanent, qui peut générer stress et surcharge mentale. Il s’agit plutôt de canaliser l’énergie et de donner du rythme sans instaurer une pression excessive.
Favorisez l’auto-propulsion plutôt que le contrôle permanent: le micro-management est une source d’épuisement, tant pour les équipes que pour le manager lui-même. Faites confiance à vos collaborateurs, donnez-leur de l’autonomie et apprenez à prendre du recul. Ne cherchez pas à tout piloter, mais accompagnez le mouvement en prenant parfois la place du passager plutôt que celle du conducteur.
Rassemblez plutôt que de déléguer en silo : le travail en équipe ne se limite pas à assigner des tâches et à laisser chacun avancer seul dans son coin. Créez des moments d’échange collectifs, où l’équipe peut réfléchir ensemble, résoudre les problèmes et améliorer les décisions prises. Cette approche renforce la cohésion et réduit la pression individuelle.
Les conditions matérielles et environnementales jouent un rôle essentiel dans la prévention du burnout. Un espace de travail bien aménagé réduit le stress, favorise la concentration et améliore la productivité. Veiller à offrir un cadre agréable et fonctionnel est donc une priorité pour préserver la santé mentale des collaborateurs.
L’aménagement des bureaux et des espaces de travail ne doit pas être relégué au second plan. Lumière naturelle, confort du mobilier, flexibilité des espaces… chaque détail compte pour offrir un environnement stimulant et apaisant.
Créer des espaces dédiés au bien-être
Favoriser la flexibilité et l’ergonomie des espaces
Encourager les pauses en extérieur
Réduire les nuisances sonores et limiter les interruptions
Le burn-out ne survient pas du jour au lendemain. Il s’installe progressivement, à travers des micro-changements d’état qui, s’ils ne sont pas identifiés à temps, peuvent conduire à un épuisement profond.
Mettre en place des conversations proactives permet de repérer ces signes invisibles et d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
Organiser des entretiens individuels fréquents (chaque semaine ou toutes les deux semaines) avec les membres de votre équipe permet de :
Sylvie Chauvin, psychologue spécialiste du burn-out, recommande un schéma de discussion structuré pour aider les managers et collègues à ouvrir le dialogue et favoriser l’expression des ressentis.
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Lui permettre d’envisager une amélioration
Instaurer un climat de confiance
Pourquoi certaines personnes s’épanouissent-elles au travail, même dans des conditions difficiles, tandis que d’autres s’épuisent ? L’une des clés repose sur l’empathie et la compassion, des compétences essentielles de l’intelligence émotionnelle qui possèdent de puissants effets anti-stress.
L’empathie, souvent décrite comme "la compassion en action", consiste à comprendre et ressentir les besoins, émotions et points de vue des autres. Elle ne se limite pas à une simple écoute bienveillante : elle implique une action concrète pour soutenir et accompagner ses collègues ou collaborateurs.
Selon les recherches de Richard Boyatzis, Melvin Smith et Alim Beveridge, le fait d’accompagner et soutenir les autres entraîne des effets psychophysiologiques positifs. En d’autres termes, la compassion stimule les mécanismes naturels de régénération du corps, améliore la résilience au stress et favorise une meilleure endurance mentale au travail.
Mais attention à la fatigue de compassion
Si être à l’écoute des autres est une force, une surexposition à la détresse émotionnelle peut conduire à une forme d’épuisement psychologique. Ce phénomène, appelé "fatigue de compassion", survient lorsque l'on absorbe trop les émotions négatives des autres sans prendre le temps de se protéger et se régénérer.
La solution ? Pratiquer l’autocompassion
La compassion ne doit pas être tournée uniquement vers les autres : il est essentiel de l’appliquer également à soi-même pour éviter l’épuisement.
Se comprendre soi-même : prenez le temps d’identifier vos propres émotions, ressentis et limites, tant sur le plan émotionnel, physique que mental.
Prendre soin de soi : ne vous fermez pas face aux difficultés : autorisez-vous à faire des pauses, à demander du soutien et à vous accorder du temps pour récupérer.
Passer à l’action pour son propre bien-être : développer des rituels de décompression (méditation, sport, moments de repos) permet d’évacuer le stress et de préserver son énergie mentale pour rester efficace et engagé au travail.
Chez moka.care, nous aidons les entreprises engagées à prévenir le burnout et à bâtir un environnement de travail sain, équilibré et durable.
Notre approche repose sur des solutions sur mesure pour :
Nos solutions pour une organisation 0 burnout :
Ensemble, avançons vers des organisations plus résilientes, engagées et 0 burnout
Dans ce guide en partenariat avec le cabinet de conseil Korn Ferry, vous apprendrez :
Avec moka.care, donnez accès à vos équipes à :
* Résultat de l’étude “People at Work 2022” de l’ADP, en Septembre 2022
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Un monde qui change demande des éclaireurs qui évoluent aussi. Dans ce guide en partenariat avec Kea & Partners, vous apprendrez :
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