Santé mentale : une “Grande Cause” dont les entreprises doivent se saisir pour 9 salariés français sur 10
Réalisée par l’Ifop auprès de 2200 salariés dont 400 RH, cette grande enquête Moka.Care x GHU Paris sur la santé mentale au travail montre 4 phénomènes :
83% des salariés français pensent qu’aller voir un psychologue ou un psychiatre n’est pas un échec. D’ailleurs, 40% en ont déjà consulté un.
La tendance est encore plus marquée chez les salariés de -35 ans et ceux de l’agglomération parisienne dont la moitié a franchi le cap de la thérapie (vs 31% des +50 ans et 39% en Province).
9 Français sur 10 considèrent désormais la santé mentale comme un enjeu de société et attendent des mesures de protection de la santé mentale de la part de leur employeur.
Les attentes fortes des salariés en matière de prévention sont à corréler avec le chemin qu’il reste encore à parcourir pour réduire l’apparition des troubles de santé mentale liés au travail.
Les femmes salariées sont les plus touchées :
L’enquête montre par ailleurs un écart entre la réalité et la perception de l’état de santé mentale : 38% des femmes se trouvent en état de mal-être mental avec un risque de dépression (2x plus que les hommes), alors qu’elles sont 81% à déclarer leur état comme bon ou excellent.
Fin 2024, Mark Zuckerberg déclarait qu’« une culture qui valorise un peu plus l'agressivité a ses mérites ».
Cette agressivité au travail est une réalité pour 1 salarié français sur 3 :
⅓ d’entre eux ont déjà observé ou vécu des violences verbales au travail.
⅓ d’entre eux ont déjà observé ou vécu du harcèlement moral au travail.
3 salariés sur 10 ne travaillent pas dans un environnement sain et respectueux.
L’hostilité au travail se traduit aussi par un manque d’inclusion notable des personnes qui vivent avec un trouble psychique ou une maladie mentale.
46% des salariés pensent ainsi que les personnes affectées par un trouble psychique ou une maladie mentale « posent forcément des problèmes au travail ». Les préjugés sont d’autant plus prégnants chez les hommes et les managers (49% et 53%).
Ces stéréotypes partagés à l’échelle des individus s’impriment à l’échelle de l’organisation : près d’1 salarié sur 2 estime que son entreprise n’est pas inclusive des personnes vivant avec un trouble psychique.
« Le changement de regard sur les vulnérabilités et les maladies psychiques doit faire partie des défis de la responsabilité sociale des organisations, et cela passe aussi par une meilleure information, prévention et orientation vers l’offre de soins disponible. » Florence Patenotte - directrice communication & mécénat au GHu Paris
La dégradation de l’environnement de travail, à l’image des attitudes hostiles qui s’y expriment, peut engendrer une dégradation de la capacité de travail des salariés, allant jusqu’à nuire à la pérennité de leur engagement.
47% des salariés ont ainsi déjà été amenés à travailler moins ou moins efficacement en raison de leur état de santé mentale. Ce chiffre monte à 56% chez les -35 ans, 16 points de plus que chez les +50 ans.
20% des -35 ans ont également déjà démissionné en raison de leur état de santé mentale. C’est 2x plus que les +50 ans.
Plus protecteurs de leur bien-être, les jeunes travailleurs se distancient de leur travail quand il met à risque leur santé psychologique.
Le rapport au travail des salariés se transforme. Cette évolution, révélée par la période Covid, se caractérise par une perte de centralité du travail dans la vie des Français et s’accompagne pour certains d’une plus grande exigence vis-à-vis de leur environnement de travail. Ces attentes nouvelles incitent ainsi les entreprises à une meilleure prise en compte du sujet du bien-être au travail dans un souci d’attractivité des candidats et de fidélisation des collaborateurs. Flora Baumlin - Directrice de Clientèle Département Opinion. Corporate & Work Experience chez l’Ifop.
La prise de conscience des entreprises pour mieux intégrer la santé mentale dans les priorités RH fait son chemin.
Certes, les politiques de prévention restent encore centrées sur la réaction face aux situations d’alerte plutôt que sur la prévention en profondeur de l’apparition des risques psychosociaux.
26% des salariés indiquent ainsi disposer d’un outil de signalement vs. 16% qui indiquent avoir accès à des formations sur la prévention de la santé mentale.
Mais ce premier pas, bien que principalement réactif, ouvre la voie à des actions plus profondes et durables, souhaitées par 86% des salariés français, pour faire de toutes les entreprises des lieux de protection et d’épanouissement du bien-être mental.
“ La prévention au travail est la clé pour faire face à la dégradation de la santé mentale. Les entreprises ont tout à y gagner : en réduisant le mal-être au travail, elles limitent aussi l’absentéisme, le désengagement et ses impacts.” Guillaume d’Ayguesvives - Co-fondateur et directeur général.
En publiant cette étude réalisée avec l’Ifop, Moka.Care et le GHU Paris affirment leur volonté de rapprocher deux mondes qui se se parlent trop peu : la psychiatrie et l’entreprise. L’objectif ? Que la santé mentale devienne une préoccupation collective et que la prévention des troubles psychiques s’amplifie dans les organisations, par l’action conjointe de l’hôpital et des acteurs de la prévention des risques professionnels.
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* Résultat de l’étude “People at Work 2022” de l’ADP, en Septembre 2022
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