L’intelligence émotionnelle, c’est la capacité à reconnaître et comprendre nos propres émotions et celles des autres, pour les gérer, les réguler, et les utiliser à bon escient. Vous l’aurez compris, être “intelligent émotionnellement”, c’est être doué d’adaptabilité. Une soft skill interpersonnelle que les entreprises convoitent. En 2022, Forbes plaçait l’intelligence émotionnelle en troisième position des compétences incontournables pour le futur du travail. Aujourd’hui, 71% des responsables du recrutement la privilégient par rapport à l'intelligence générale (QI). Alors comment la définir ? Pourquoi cette intelligence émotionnelle est-elle fondamentale au travail ? Et que faire pour l’améliorer ? On vous en dit plus juste ici.
Saviez-vous que l’on distingue plusieurs formes d’intelligence, dont l’intelligence émotionnelle (IE) ? Elle se différencie de l’intelligence cognitive, qui désigne nos aptitudes mentales et intellectuelles. Il s’agit d’un savoir-être fondamental, du secret de relations interpersonnelles saines et sereines, qui plus est pérennes et constructives.
Cette intelligence émotionnelle a été découverte dans les années 1990 par Salovey et Mayer pour décrire notre capacité à suivre nos sentiments et ceux des autres, à distinguer les différents types d’émotions, et à utiliser ces informations pour guider efficacement nos pensées et nos actions. Un concept popularisé et relié au monde du travail par Daniel Goleman, qui implique notre capacité à traiter les informations émotionnelles avec finesse, et à les utiliser à la fois dans le raisonnement et d’autres activités cognitives.
Voyons quels sont les enjeux de cette intelligence émotionnelle en entreprise.
De nos jours, les émotions au travail ne sont plus taboues. Chez moka.care, nous croyons même qu’elles ont pleinement leur place dans l’entreprise et qu’il est temps de les valoriser.
Pour Margaux Tancrède, psychologue référente moka, “l’intelligence émotionnelle constitue désormais la valeur ajoutée de tout travailleur. Notre quotient intellectuel (QI), notre formation, notre expertise et nos savoir-faire, ne sont plus forcément uniquement les éléments déterminants de notre réussite. Une nouvelle donne, qui place l’humain au centre de la réflexion”.
Concrètement, faire preuve d’intelligence émotionnelle au travail, c’est être empathique, savoir communiquer, rester à l’écoute, être réceptif aux idées nouvelles, et s'ouvrir à l'acceptation de profils différents (dans les sujets de diversité et d’inclusion par exemple).
“L’intelligence émotionnelle des leaders en particulier, prédit mieux la performance des équipes que l’intelligence cognitive. Le leadership par résonance favorise la créativité, l’innovation, le feedback, la collaboration, les bonnes relations, et permet d’aborder les conflits plus sereinement”, complète Margaux Tancrède. Des impacts positifs indéniables sur le collectif.
La peur, la joie, la tristesse, la colère, le dégoût, et la surprise, sont autant d’émotions primaires indissociables du fonctionnement humain. Elles sont universelles et ne s'arrêtent pas à la porte de l’entreprise : collaborateurs, managers, nous sommes tous concernés. Selon le Baromètre social des émotions de SBT Human(s) Matter, la balance émotionnelle des salariés français est bonne pour 55% d’entre eux, neutre pour 15%, et négative pour les 30% restants. Un état des lieux disparate.
Nous sommes convaincus qu’apprendre à accueillir, lire, gérer et mieux utiliser ses émotions au travail constitue un sérieux atout pour s’épanouir, collaborer de façon constructive, et améliorer la performance de l’entreprise. “Quel que soit le rôle de chacun, elles influencent le collectif selon un phénomène de contagion émotionnelle. Une synchronisation négative génère absentéisme, démotivation, désengagement. À l’inverse, une convergence émotionnelle positive contribue à davantage d’efficience au travail”, résume Margaux Tancrède. Loin d’être un effet de mode, l’IE représente donc une réelle valeur ajoutée pour l’entreprise.
D’un point de vue individuel, une intelligence émotionnelle élevée favorise :
- l’épanouissement
- le bien-être mental et physique
- la gestion du stress (avec un risque de burnout divisé par 3)
- la confiance en soi
- l’empathie
- l’engagement
- une prise de décision plus adaptée dans les situations complexes
D’un point de vue collectif, l’IE au travail contribue à :
- des relations interpersonnelles et une collaboration de qualité
- une meilleure communication
- plus de cohésion
- une gestion des tensions plus efficace
- un leadership davantage axé sur la bienveillance, le care, la reconnaissance, la confiance
- de meilleures performances
- davantage de consensus et de recherche de solutions
- maintenir le cap en cas de difficulté
- impacter positivement la marque employeur
- une baisse de l’absentéisme et du turnover
- une meilleure rétention des talents
- une plus grande résilience et adaptabilité face aux changements
S'ensuit une question. L’intelligence émotionnelle est-elle innée ou acquise ?
“Bonne nouvelle pour les entreprises”, affirme Margaux Tancrède, “si certains individus ont des prédispositions naturelles, l'IE se cultive via des formations et une pratique régulière”.
Parmi les pré-requis nécessaires pour la développer, citons : une bonne volonté d’introspection, de connaissance de soi, de monter en compétences et de sortir de sa zone de confort. L’intelligence émotionnelle se travaille sur le long terme, avec un impact direct pour soi et les autres. Le comprendre, c’est devenir acteur de son évolution.
Alors, que faire pour améliorer son intelligence émotionnelle au travail ?
Qu'on se le dise, améliorer son intelligence émotionnelle au travail est crucial. La développer, c’est avant tout avoir conscience de ses fondements et leviers d’activation, i.e. la conscience de soi, la maîtrise des émotions, la motivation, l’empathie, et les compétences sociales (Daniel Goleman, L’Intelligence Émotionnelle, 2014). Le tout pour un développement optimal et un climat de travail plus serein.
Il est d’abord possible, via des tests, de calculer son quotient émotionnel. Un outil qui mesure l'intelligence émotionnelle (à la manière du quotient intellectuel), améliore la conscience et la connaissance de soi, et permet de suivre l’évolution de son IE dans le temps.
Pourquoi ne pas mener parallèlement une évaluation plus subjective ? En tenant notamment un journal émotionnel pour exprimer vos émotions, décrypter les situations difficiles. Pour Margaux Tancrède, “une hygiène émotionnelle avec des rituels est importante”.
De l’importance, par ailleurs, de solliciter du feedback en continu auprès de vos collègues et de votre manager (pourquoi pas même de vos clients), afin de prendre conscience de vos points d’amélioration.
Chez moka.care, nous nous efforçons aussi de dissocier l’émotion de l’action, pour mieux la réguler et la transformer en signal : “je suis en colère, ce n’est pas pour autant que je vais être verbalement / physiquement agressif”, “je suis triste, ce n’est pas pour autant que je vais pleurer”.
La méthode DESC permet en ce sens de créer un véritable safe space, pour être au clair sur ses propres émotions, ses besoins et ceux des autres :
Avez-vous déjà essayé la cohérence cardiaque, ou encore la méditation ? Ces méthodes peuvent faire des merveilles à la fois pour améliorer la conscience de soi, reconnecter son cerveau à son corps, et accueillir ses émotions sans les juger, en pleine conscience. De l’importance de lâcher-prise, pour prendre de la distance par rapport à ses émotions sans les réprimer.
Autre bonne pratique que nous aimons mettre en avant : l’affect labelling. Ou l’art de ressentir, reconnaître, nommer et accepter ses émotions, pour diminuer leur proportion et les réguler. C’est le principe de la conscience émotionnelle. Et pour cela, il existe un outil très simple : la roue des émotions.
Enfin, une autre piste intéressante consiste à prendre conscience de son fonctionnement émotionnel, de l’effet que l’on produit sur les autres, et des conséquences qui en découlent. En résumé, à comprendre que chacun est responsable de ses émotions (“je me sens” vs “je suis”).
Nous espérons que ces quelques recommandations, directement applicables, vous seront utiles, et vous permettront de mettre à profit vos émotions au travail. N’hésitez pas à solliciter nos experts moka si vous souhaitez un accompagnement plus spécifique sur le sujet.
Laure Ott
Dans ce guide en partenariat avec le cabinet de conseil Korn Ferry, vous apprendrez :
Avec moka.care, donnez accès à vos équipes à :
* Résultat de l’étude “People at Work 2022” de l’ADP, en Septembre 2022
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