La résilience est un terme que l’on entend de plus en plus depuis quelques années et plus encore depuis la crise Covid : on parle de résilience pour des individus, pour des organisations, pour notre société ou encore pour l’économie.

On entend par résilience la capacité à retrouver son équilibre après un événement difficile ou à se construire malgré un environnement challengeant. Dans le domaine du sport de haut niveau où les défaites et les échecs font quasiment partie du quotidien, savoir rebondir est clé.

Nous vous partageons ci-dessous quelques clés de la résilience des plus grands athlètes.

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Être résilient(e), c’est savoir changer de perception

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Le premier ingrédient essentiel à la résilience, c’est la façon dont on perçoit les situations que l’on vit. Autrement dit, c’est changer de perspective pour se concentrer sur ce que l’on est capable de contrôler au lieu de laisser les difficultés nous torturer l’esprit.

Ce changement de perception qui fait toute la différence, Alizé Cornet, joueuse de tennis elle aussi, l’a expérimenté dans sa relation à la défaite :

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J’ai une relation avec la défaite qui a été absolument horrible toute ma carrière. A chaque défaite, quasiment à chaque défaite, c’est mon monde qui s’écroule.(…) Et finalement, il s’est passé un truc cette année qui a changé ma vie et qui fait que je n’ai plus du tout le même rapport à la défaite. J’ai eu une rupture amoureuse très douloureuse. J’ai vite réalisé que perdre un match, c’était rien dans une vie. Désormais quand je perds, en une heure c’est oublié. C’est radical. Et pourtant, c’est aussi dans ce contexte que j’ai joué et battu Iga Swiateck, numéro 1 mondiale. Finalement, c’est assez paradoxal : c’est comme si la meilleure façon d’avoir du résultat c’était de ne pas donner trop d’importance au résultat.

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Elle décrit d’ailleurs la capacité à se concentrer sur sa zone de contrôle comme une qualité majeure des plus grand(e)s joueur(se)s de tennis :

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Je pense même qu’il y des joueurs qui ont certaines “limites techniques” mais qui s’en sortent parce qu’ils ont un mental à toute épreuve, qu’ils sont d’une résilience hors normes, qu’ils sont très concentrés, qu’ils sont imperméables à l’extérieur, à l’environnement, qu’ils sont très forts sur ce qu’ils peuvent contrôler et qu’ils lâchent prise ce qu’ils ne peuvent pas contrôler.

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Savoir s’entourer pour être résilient(e)

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Boris Cyrulnik, psychologue souvent appelé “le père de la résilience” pour avoir développé ce concept, mentionne souvent l’importance des ressources sociales dans le processus de résilience.

En d’autres termes, s’entourer de personnes bienveillantes et soutenantes est l’une des clés pour retrouver son équilibre face aux difficultés.

Mamadou Sakho, footballeur professionnel, l’a bien compris lorsqu’il a été accusé à tort de dopage avant l’Euro 2016 :

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Mes proches : ma femme, mon agent qui est comme un frère, ma mère, mes frères et sœurs, ce premier cercle m’a aidé à tenir le coup.

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Il parle d’ailleurs des bienfaits de l’accompagnement psychologique face aux doutes et à la pression qu’il a pu ressentir :

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Je pense que beaucoup de gens en ont besoin, même s'ils ne veulent pas l’accepter. Il y a des parcours qui nécessitent le suivi d’un psychologue. Ça fait du bien d’exprimer, de faire sortir toute cette rage, ou cette douleur qu’on peut avoir en soi. Et on ne veut pas parler à ses proches, par honte ou par crainte. Donc je pense que les psychologues peuvent être très importants dans le monde du sport. Personnellement, je pense que je le rendrais obligatoire, même pour ceux qui vont bien. Cela aiderait à faire face à une telle pression.

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En tant que navigateur souvent confronté à la solitude, Thomas Coville sait lui aussi l’importance de l’entourage pour surmonter les obstacles :

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Je suis né dans une culture très occidentale, très “connais-toi toi-même.” Et cette fausse interprétation qui consiste à se dire qu’on doit y parvenir seul. Alors, que se faire accompagner, c’est nécessaire. (…) Il faut se confronter à la difficulté, à ses limites. Et rebondir. Cette spirale du rebond est tellement jouissive. Dans ce rebond, il y a une rencontre. A chaque fois, il y a l’autre. Ma femme, les femmes de Sodebo [son équipe], ma préparatrice mentale… Il faut pouvoir sortir de cet isolement qu’est le mental. C’est la grande force du siècle qu’on aborde. On devient plus interactifs, plus ensemble.

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S’autoriser à ressentir ses émotions, changer de perspective face à l’échec pour parvenir à se remettre en action, et s’entourer des bonnes personnes : voilà la recette imparable de ces athlètes dont la force mentale et la résilience ne sont plus à prouver.

Et si on s’en inspirait pour surmonter nos propres challenges ?

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