On ne vous apprend rien : on passe notre vie devant les écrans. Et même si une part non négligeable de ce temps est liée à un usage personnel, notre environnement professionnel, lui aussi, entraîne une connectivité accrue. Ces quelques chiffres nous le prouvent :
Répondre « en deux secondes » à un message reçu après votre départ du bureau, jeter « juste un oeil » à cette notification Slack qui s’affiche sur votre téléphone, regarder « vite fait » ses e-mails pendant les vacances pour éviter une boîte de réception indigeste à la rentrée… On a parfois l’impression que rester connecté - même juste un peu, c’est alléger sa to-do du lendemain, et donc sa charge mentale. Or, c’est plutôt l’inverse : notre hyperconnectivité alourdit notre charge mentale et impacte notre bien-être et notre productivité au travail.
Les enjeux autour de la déconnexion en entreprise ne sont donc pas une problématique qui se règle au niveau individuel uniquement. Loin de ne concerner que les workaholics, l’intrusion des technologies dans nos vies en fait un problème collectif.
Ainsi, les entreprises doivent sérieusement s’y pencher pour permettre à tous leurs employés de réellement profiter de leurs temps de repos. Mais comment y arriver ? On vous explique !
Le droit à la déconnexion impose aux entreprises le respect de leurs temps de repos et de congés, ainsi que de leur vie personnelle et familiale. Il a été inscrit dans le Code du travail (Article L2242-17) en 2017.
En pratique pour le salarié, c’est le droit de ne pas être connecté à un outil numérique en dehors de son temps de travail - qu’il s’agisse des vacances, jours fériés, aussi bien que des pauses ou moments de la journée situés en dehors des heures de travail - et le droit de bénéficier d’un minimum de 11 heures de repos entre 2 journées travaillées.
Depuis 2017, les entreprises de plus de 50 salariés doivent également prévoir des négociations autour de la question de la déconnexion, ou, à défaut, créer après avis du CSE une charte de déconnexion traitant de ses modalités de mise en œuvre.
L’employeur a également la responsabilité de veiller au respect des règles de déconnexion et de sanctionner les manquements à celles-ci, selon la loi travail El Khomri.
Contrairement aux idées reçues : non, le multitasking, grand allié de notre hyperconnexion, n'est pas synonyme de productivité accrue. Ni l’hyper-réactivité. Au contraire, en alourdissant notre charge mentale, ils nous rendent peu efficaces.
L’INRS relève trois principaux problèmes liés à la surconnexion :
Un salarié productif, c’est donc avant tout un salarié épanoui et reposé. À l’échelle de l’entreprise, il est donc important de réellement mettre en place une culture du travail qui laisse de la place à la vie personnelle, au repos mental et à l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
L’entreprise est tenue par la loi de mettre en place des accords pour favoriser la déconnexion. Elle prévoit la possibilité de mettre en place une charte de déconnexion, afin d’inscrire durablement cette pratique dans la politique interne de l’entreprise.
Pour créer une ambiance saine et propice à la déconnexion, l’entreprise peut ainsi inscrire dans sa charte plusieurs règles, parmi lesquelles :
s’assurer que les salariés prennent leurs congés. Qui n'a jamais rêvé d'entendre son manager lui demander de prendre des vacances ? En rappelant à un salarié de prendre ses congés, vous faites d'une pierre deux coups : vous vous montrez attentifs à son équilibre et à son bien-être, ce qui renforce sa confiance en vous ; vous prévenez des situations de fatigue qui peuvent l'affecter, lui et le reste de l'équipe.
Et pour illustrer encore plus concrètement notre propos, vous trouverez ici la charte de déconnexion que nous avons mise en place chez moka.care.
Lors de son écriture, Thomas Nivol, notre Head of People, a veillé à l’application de trois critères principaux :
Comment éviter qu’une charte de déconnexion ne reste lettre morte ? Comment faire pour que vos équipes l’appliquent réellement ?
Pour être efficace, pas de secret : la charte de déconnexion est un projet qui se suit dans le temps, sur lequel il faut itérer et communiquer régulièrement.
Voici quelques pistes pour faire bénéficier à vos collaborateurs des bienfaits de la déconnexion :
La première étape est de sensibiliser vos salariés aux dangers de l’hyperconnexion. Comme nous l’avons vu, la surconnexion peut avoir des conséquences à court et à long terme sur la santé, mentale et physique des employés. Communiquer pour sensibiliser les managers et les équipes à ces risques est donc essentiel.
Second point, faire de la charte un projet collectif afin de créer de l’adhésion autour de ses principes. Et, chose la plus importante, ceci est valable aussi bien pour produire la première version de votre charte que pour l’améliorer au fil du temps.
Chez moka.care par exemple, le document de la charte reste ouvert aux commentaires et questions, afin de le faire évoluer.
Rien que vous n’ayez déjà deviné ici : en suggérant des gestes concrets et quotidiens, vous mettez toutes les chances de votre côté pour ancrer la déconnexion dans les habitudes de vos salariés.
Voici le processus que Thomas Nivol a choisi de mettre en place chez moka.care :
Co-construire notre charte de déconnexion avec le CSE a été pour nous un moyen de nous assurer de sa pertinence. Cela nous a permis deux choses essentielles. La première : recueillir des points de vue de différentes équipes, pour avoir un document applicable à toutes les fonctions de l’entreprise. La seconde : donner des conseils concrets. Ce sont les membres du CSE par exemple, qui ont eu l’idée d’y ajouter 6 actions très pratiques, que n’importe quel salarié peut mettre en place au quotidien.
Autre critère essentiel à l’applicabilité de la charte : la facilité d’accès à l’information.
Chez moka.care nous sommes convaincus qu’un contenu trop long, même pertinent, est rarement lu en entier. Nous avons donc décidé de démarrer notre charte par une synthèse des éléments clés à retenir.
Enfin, il est important de mesurer l’impact de la charte de déconnexion dans la vie des salariés pour s’assurer de son efficacité. Pour cela, vous pouvez par exemple mettre en place des sondages anonymes sur la déconnexion chaque année.
Il est également important, en tant qu’entreprise, d’encourager ses salariés à prendre des mesures individuelles pour faciliter leur déconnexion. Par exemple :
Retrouvez tous nos conseils sur le sujet dans notre article sur la déconnexion au travail.
Le droit à la déconnexion préserve avant tout la santé mentale des employés de l’entreprise. Pour l’implémenter, les entreprises doivent mettre en place une culture d’entreprise qui lui est propice, mais également des politiques internes claires qui peuvent prendre la forme de charte de déconnexion. Le respect de celui-ci permettra de garantir l’équilibre de vie des employés.
Dans ce guide en partenariat avec le cabinet de conseil Korn Ferry, vous apprendrez :
Avec moka.care, donnez accès à vos équipes à :
* Résultat de l’étude “People at Work 2022” de l’ADP, en Septembre 2022
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Un monde qui change demande des éclaireurs qui évoluent aussi. Dans ce guide en partenariat avec Kea & Partners, vous apprendrez :
Dans ce guide, vous apprendrez comment :
Dans ce guide en partenariat avec Yaggo, vous découvrirez :
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Une charte de déconnexion permet de promouvoir au sein de l’entreprise le droit de chacun à vraiment profiter de ses temps de repos. Ceci est nécessaire pour le bien-être et la productivité de vos employés.
L’hyperconnexion peut avoir des conséquences néfastes sur le salarié, qui devient plus stressé, moins efficace, et peut parfois aller jusqu’au surmenage.
Une charte de déconnexion peut notamment prévoir les horaires au-delà desquels on ne communique plus, interdire l’usage des outils professionnels en vacances et valoriser l’usage du mode sourdine pour ne pas déranger les salariés pendant leurs temps de repos.