En 1997, à Athènes, Stéphane Diagana entre dans l’histoire de l’athlétisme français : il est le premier champion du monde d’athlétisme masculin français. Sur la ligne de départ, c’est ce sentiment d’urgence, d’opportunité à saisir qui va lui permettre de s’imposer.
En 1996, je n'ai pas pu participer aux Jeux Olympiques d'Atlanta à cause d'une blessure. Ça a été un révélateur pour moi. Je me suis dit : "maintenant, il faut que tu forces le destin". C'est ce qui a fait qu'en 1997, j'ai sans doute eu un peu plus d'attention, de détermination, d'engagement - je ne parle pas d'entraînement parce que je me suis toujours énormément entraîné - mais un peu plus d'engagement dans le moment présent, dans la façon dont il fallait que je cours cette course. Je manquais peut-être avant de ce sentiment d'urgence pour aller chercher la victoire.
Spécialiste du 400 mètres haies et détenteur du record d’Europe pendant 15 ans, Stéphane Diagana a pris sa retraite sportive en 2004. Il reste depuis très engagé dans le milieu du sport - comme consultant pour France Télévisions, membre de la commission des athlètes pour les JOs 2024, et fervent promoteur du “sport-santé”.
Dans cet épisode, il nous partage sa définition de la réussite et de la compétition et ce qui a fait, selon lui, la force de son duo avec son entraîneur de toujours, Fernand Urtebise.
Il nous explique également en quoi le regard que l’on porte sur la santé mentale des athlètes a évolué ces dernières années, dans les fédérations et dans la presse.
1. L’autonomie, le dialogue et la co-construction sont clés dans la réussite d’une relation entre un entraîneur et son athlète ou entre un manager et son équipe.
2. Dans une situation de compétition ou de défi à relever, l’essentiel est d’évacuer l’enjeu pour se concentrer sur ce que l’on sait faire, ce que l’on a déjà fait. Essayez au maximum de ramener ce moment dans un univers familier.
3. C’est biologique : le mouvement et l’activité physique font partie de notre bonne santé, physique aussi bien que mentale. Lorsque notre corps est en mouvement, il sécrète des myokines, une substance qui affecte positivement le fonctionnement de l’hippocampe, une partie du cerveau à l’origine, par exemple, des maladies neurodégénératives ou des troubles dépressifs.
04’12 - comment a évolué le regard sur la santé mentale dans le monde du sport
06’24 - quel état d’esprit a fait la différence lors de sa victoire aux championnats du monde d’Athènes en 1997
13’29 - quelle est sa définition de la réussite
19’55 - comment il a vécu la période de reconversion après la fin de sa carrière d’athlète
21’40 - L’importance de la pédagogie dans le coaching sportif mais aussi le management en entreprise
27’57 - pourquoi et comment notre activité physique impacte notre santé mentale