Vous aussi, il vous arrive de croire que vous ne méritez pas un succès que l'on vous attribue ? Ou encore de craindre de ne pas être à la hauteur de la confiance qu'on vous accorde ?
Rassurez-vous, ce sentiment qu’on appelle syndrome de l’imposteur est largement partagé : les études montrent que plus de 70% des personnes en font l'expérience au cours de leur vie !
Mais d'où vient ce syndrome et pourquoi sommes-nous si nombreux à en être atteints ?
Le syndrome de l'imposteur renvoie à ce sentiment désagréable de doute permanent qui consiste à ne pas se sentir légitime dans son statut actuel et à avoir des difficultés à s'approprier ses propres succès. Il est souvent lié à un manque d'estime de soi.
Parler de "syndrome" est d’ailleurs un abus de langage puisque ce processus ne relève pas du pathologique. Mais on emploie ce terme pour désigner le fait que ce phénomène se répète et même s'auto-entretient ! Le syndrome de l’imposteur est un cercle vicieux dont il est parfois difficile de se sortir comme le montre bien ce schéma, qu’on vous explique juste après :
Dans le cercle vicieux du syndrome de l’imposteur, la personne qui en est “atteinte” en vient souvent à adopter des stratégies d’auto-sabotages de ses propres succès :
Dans les deux cas, ces réactions viennent renforcer le syndrome de l’imposteur.
L'échelle de Clance est un test de 20 questions qui permet de savoir si vous présentez des caractéristiques de celui-ci et si oui, de mieux cerner sa sévérité.
“Ce test permet de prendre connaissance des cognitions, émotions et comportements typiques du syndrome de l'imposteur. Il ne faut pas hésiter à se faire accompagner par un professionnel si ce fonctionnement nous caractérise fortement : il existe de réels risques associés au syndrome de l'imposteur, tel que le risque d'épuisement, ainsi que celui de se limiter dans le développement de son potentiel.” explique Céline, psychologue moka.
Parmi les personnes les plus souvent touchées par cette tendance, cinq profils se dégagent selon le Docteur Valerie Young :
Sa genèse pourrait laisser présager que oui. En 1978, Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes, deux professeures de psychologie à la Georgia State University, ont forgé ce concept après avoir recueilli les témoignages de 150 femmes toutes reconnues pour leur parcours académique et leurs compétences indéniables.
Longtemps après les travaux de Clance et Imes, beaucoup ont cru que les femmes et les minorités sociales ressentaient davantage ce phénomène que les autres personnes.
Mais alors, c’est vrai ?
Non parce qu’en théorie, tout le monde peut l’éprouver. Il n’est ni une question de genre, ni de place dans la société, encore moins d'intelligence ou de réussite. Il naît plutôt d’une perception de décalage entre soi et l’environnement dans lequel on évolue. Cependant, l’intériorisation de certains stéréotypes sociaux peut favoriser son apparition.
Le syndrome de l'imposteur n'est pas une maladie mais ce sont les éléments qui l’accompagnent qui peuvent poser problème : stress chronique, anxiété, dépression, manque de confiance ou faible estime de soi, peur de l'échec, pensées négatives... Il est une barrière à l'expression de notre plein potentiel et affecte aussi bien notre vie au travail (dévalorisation, peur de ne pas pouvoir atteindre ses objectifs, crainte de la réussite), nos relations affectives ("il/elle est trop bien pour moi") que notre rapport au bonheur.
Dans ce fameux TedTalk, Mike Cannon Brookes, le fondateur d'Atlassian, incite chacun à transformer ce sentiment d'imposture non pas en peur paralysante qui inhiberait nos actions et nous empêcherait de prendre des risques, mais en force inépuisable d'apprentissage !
Le syndrome de l'imposteur devient alors davantage un gage d'intelligence et d'humilité, un moteur qui pousse à se dépasser soi-même, aussi bien dans ses missions que dans ses relations professionnelles.
→ Si vous êtes RH ou manager et que vous pensez qu’une personne au sein de vos équipes souffre d’un syndrome de l’imposteur… Ouvrez le dialogue !
“Nous sommes nombreux à souffrir à des degrés plus ou moins forts de ce syndrome. Toutefois, le silence règne souvent autour de ce sujet en entreprise. Libérer la parole est le premier petit pas thérapeutique que vous pouvez mettre en place pour vos équipes : n'hésitez pas à leur partager vos expériences personnelles d'imposture ! Rien n'est plus rassurant que de comprendre que nous ne sommes pas seul.e.s à expérimenter ce type de fonctionnement, et que des personnes que nous pouvons parfois admirer traversent les mêmes difficultés...” recommande Céline, psychologue référente chez moka.care.
“Prenez aussi le temps de souligner tous les accomplissements et les forces de la personne : pourquoi ne pas organiser un temps d'échange spécifiquement dédié à cela, qui lui permettra de repartir avec une liste qui pourra la soutenir quand le doute sur sa valeur la gagne ?” ajoute Céline.
Pour aller plus loin sur le sujet, notre programme Self-care “Surmonter le syndrome de l’imposteur”, réalisé en collaboration avec notre coach certifiée Isabelle Carpentier, pourra vous aider.
Dans ce guide en partenariat avec le cabinet de conseil Korn Ferry, vous apprendrez :
Avec moka.care, donnez accès à vos équipes à :
* Résultat de l’étude “People at Work 2022” de l’ADP, en Septembre 2022
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Un monde qui change demande des éclaireurs qui évoluent aussi. Dans ce guide en partenariat avec Kea & Partners, vous apprendrez :
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